Ce jeudi, Ad Vitam, la seule série française faisant partie de la Compétition Officielle, était présentée au public de Séries Mania en avant-première française, en présence de Thomas Cailley co-créateur et réalisateur et de l’actrice Garance Marillier.

La série nous entraîne dans une dystopie où le rapport entre la vie et la mort a été bouleversé par des avancées technologiques. Alors qu’on pense avoir vaincu la mort, sont découverts les corps de sept suicidés, tous mineurs. Dérive sectaire, acte politique, cri d’alarme d’une jeunesse qui cherche sa place ? Darius, flic de 120 ans, mène l’enquête avec Christa, jeune fille révoltée.

Ad Vitam comprend au casting Yvan Attal, Garance Marillier, Niels Schneider, Rod Paradot ou encore Hanna Schygulla. Sa diffusion aura lieu prochainement sur Arte.

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Difficile de juger Ad Vitam par rapport à ces deux premiers épisodes puisque l’intrigue n’évolue pas vraiment pour le moment, nous ne sommes qu’en phase d’exposition.

Le rythme est donc ce qui fait principalement défaut à la série. Pourtant l’univers qui nous est présenté est intriguant et les problématiques soulevées intéressantes.

Dans un futur plus ou moins proche, la mort n’est plus une fatalité pour certains avec la création d’un système de régénération, permettant d’allonger considérablement son espérance de vie. Dans ce monde qui fête les 169 ans de la doyenne de l’humanité, une vague de suicide va emmener le personnage de Darius (Yvan Attal) et le spectateur à se questionner sur cette question qu’est la vie.

Avec une génération voulant à tout prix rester vivant, les nouvelles ne trouvent plus leurs places et des mouvements radicaux se sont développés. La jeunesse est perdue face aux doyens, la transmission ne s’opère plus et l’incompréhension domine. Garance Marillier (Christa) est en quelque sorte le symbole de cette problématique, une jeune adulte complètement paumée et va aider notre policier dans son investigation.

L’intrigue avance donc doucement avec l’esquisse d’un mouvement qui va continuer de prendre de l’ampleur et qui va peut être remettre en cause le mode de vie de cette époque. Tout devrait s’accélérer dans les quatre épisodes restant. On a envie de découvrir ou tout cela va nous mener. On veut surtout suivre le duo formé par Yvan Attal et Garance Marillier, qui fait la force d‘Ad Vitam.

La forme est une réussite avec une réalisation soignée de la part de Thomas Cailley, aidé par le travail du directeur de la photographie, qui aide à l’immersion dans ce futur, cette dystopie. L’image est belle, clairement.

Après s’être fait remarqué au cinéma avec Les Combattants, qui lui a permis d’obtenir le César De La Meilleure Première Oeuvre, Thomas Cailley s’attaque au petit écran et on peut dire que c’est prometteur, malgré un rythme qui peut être déroutant au premier abord mais là vision des quatre épisodes suivants permettront de juger Ad Vitam dans son ensemble.

 

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